Une réforme qui bouscule les repères familiaux

Depuis la réforme du bac général, les traditionnelles filières S, ES et L ont disparu. Les élèves doivent désormais sélectionner trois spécialités en première, puis en conserver deux en terminale. Un changement de logique qui laisse de nombreux parents dans le flou : comment aider son enfant à faire les bons choix ? Quels sont les réels impacts sur l’orientation post-bac ?
Bonne nouvelle : vous pouvez jouer un rôle important, à condition de poser les bonnes questions.

Comprendre les spécialités du lycée

Ce que tout parent doit garder en tête, c’est que chaque combinaison de spécialités construit un parcours cohérent. Il ne s’agit pas de viser une spécialité “prestigieuse”, mais bien de trouver celles qui correspondent à la façon d’apprendre et de réfléchir de son enfant.
Les spécialités développent des compétences durables (logique, créativité, sens critique…), utiles bien au-delà du bac.

Rapprochez chaque spécialité d’un univers métier. HLP (Humanités, Littérature et Philosophie) est par exemple une excellente porte d’entrée vers les études de droit, les écoles de communication ou les métiers de l’édition. Pour explorer les débouchés, les sites comme Horizons 21, Parcoursup ou Onisep sont des ressources précieuses.

Soutenir l’orientation sans l’imposer

Accompagner un ado dans ses choix d’orientation, ce n’est pas avoir les réponses à sa place, c’est créer un climat de confiance et d’exploration.
Posez-vous les bonnes questions :

• Quelles matières l’enthousiasment naturellement ?
  
  
  

• Dans quelles disciplines a-t-il du plaisir à apprendre ?
  
  
  

• Que fait-il spontanément en dehors des cours ?
  
  
  

Même sans projet précis, ces éléments révèlent déjà des affinités.
Et pour élargir ses perspectives, proposez des activités concrètes : visite d’un salon de l’orientation, échange avec des professionnels, découverte d’une école, etc. Autant de leviers qui permettent de se projeter.

Attention aux idées reçues : certaines spécialités comme les arts plastiques, la musique ou les sciences humaines sont parfois perçues comme “à éviter”. Pourtant, ces domaines offrent aujourd’hui de réels débouchés dans des secteurs porteurs : design, édition, animation, écologie, développement durable, etc.

Laisser le droit au tâtonnement

Le choix des spécialités n’est ni définitif ni irréversible. Il est possible de changer de spécialité entre la première et la terminale (selon les possibilités de l’établissement), ou même de se réorienter après le bac.

Paul, élève de première, témoigne :

“Je pensais choisir SVT-Maths-Physique, mais j’ai changé pour HGGSP et SES. C’était plus aligné avec mes centres d’intérêt, et je me sens bien plus épanoui.”

Encourager l’expérimentation, c’est permettre à votre enfant d’apprendre à mieux se connaître. Ce tâtonnement fait partie du processus d’orientation.

Cinq erreurs fréquentes à éviter en tant que parent

1. Projeter son propre parcours sur celui de son enfant
   
   
   

2. Se fier uniquement aux notes pour choisir les spécialités
   
   
   

3. Dévaloriser les voies artistiques ou littéraires
   
   
   

4. Croire que seules les spécialités scientifiques “ouvrent des portes”
   
   
   

5. Ignorer les outils et ressources d’orientation (Onisep, salons, ateliers…)
   
   

Pour conclure : choisir ses spécialités, c’est stratégique, mais pas figé

L’essentiel, c’est que les choix de spécialités soient alignés avec la personnalité, les envies et les compétences de votre enfant. L’orientation au lycée est un cheminement progressif, pas une case à cocher.
Et si vous cherchez un outil pour faciliter le dialogue et la réflexion, la Fresque de l’Orientation est une ressource pédagogique innovante, pensée justement pour faire tomber les idées reçues.